11/22/2006

Article NR 22/11

Un guerrier nommé Séké (22/11/2006)


(Photo d’archives NR).
Stéphane Séké veut croire au maintien.



« Je ne regarde plus le classement, je prends les matchs un par un tout en sachant qu'on doit absolument battre les équipes de bas de tableau lorsqu'on évolue à domicile ». Stéphane Séké n'est pas résigné, le succès des siens contre Auch, samedi soir (62-60), y est peut-être aussi pour quelque chose.


« On manquait de jus et de jambes en attaque mais une fois qu'on s'est focalisé sur le match, et non plus sur l'arbitrage, c'était beaucoup mieux », analyse-t-il après coup.
Sur le plan personnel, l'ancien intérieur du TJB s'est concentré sur sa défense face à Edde, un intérieur gascon beaucoup plus mobile que lui. Une tâche compliquée pour un joueur tout juste trentenaire, de retour des États-Unis dans la nuit.
« Je viens de créer ma société, « Le Dress Code », spécialisée dans la vente de vêtements de grandes tailles ». L'idée lui est venue fin 2005, voyant que ses amis basketteurs jalousaient les achats qu'il effectuait outre-atlantique.
Après une carrière bien remplie, le nouvel intérieur du PLLL Tours vient donc de mettre un pied dans l'après-basket. Son atout principal ? Les multiples contacts dans le milieu du basket et des autres sports collectifs. Entre le Maccabi de Paris (N4), Franconville (N2), l'Espagne, Challans (N3), Boulazac (N1) et Joué-lès-Tours, le « big man » (2,02 m pour 107 kg) a eu le temps de nouer de sincères relations amicales.

La “ Dream Team ” effet déclencheur

Comme beaucoup d'autres gosses à l'époque, les jeux Olympiques de Barcelone l'ont poussé à s'inscrire en club. « J'ai commencé tard, à 17 ans, avec l'équipe des cadets Nations de Sannois-Saint-Gratien. Lors de ces deux années, j'ai eu l'occasion d'affronter des joueurs qui sont maintenant au haut niveau, comme Thierry Zig, Sacha Giffa ou Vincent Masingue ». Juste après, il découvrira, à sa grande surprise, qu'il est possible de vivre du basket.
Dix ans plus tard, il n'a rien perdu de sa détermination. « Je suis très expressif sur un terrain, je me défonce toujours au maximum ». Autant dire que les propos de certains ne lui ont pas fait plaisir. « À l'issue de la première saison avec le TJB, j'ai commencé à avoir des soucis de cartilage au genou, l'effet playground sans doute… Il y a eu des rumeurs comme quoi j'étais fini pour le basket, mais je suis encore là, et malgré les frustrations du début de saison, le groupe est resté soudé ; on sait que le maintien est encore réalisable. »

Correspondant NR : David Jehanno.